les aventures de micladapsara chap 1

Publié le par claire

 
 
23 Mai 2006, j'ouvre une grande page de l'histoire humaine, le big bang de l'évolution, la révolution de la circumduction.
Voici quelques années que cette histoire est commencée et si l'on ramène le tout à l'échelle du microcosme humain , ça n'est rien plus qu'un pouième de milliardièmede l'aventure bipède et maritime . Et oui! ne perdons jamais de vue que pour intéressante que soit notre histoire, elle ne représente pas grand chose à l'échelle de l'humanité. Mais on se fait plaisir à la raconter et plus encore à la vivre.
Zoom arrière : mars 2002, je lis dans la revue VOILES et VOILIERS , rubrique courrier des lecteurs , un article d'un retraité qui met fin à son abonnement et part faire le tour de la Méditerrannée avec son sloop alu dériveur intégral ( à l'époque je me demandais ce que cela pouvait bien pouvoir dire !), article signé Mr L.L C à Vedène . Mn sang ne fit qu'un tour , mais c'est mon rêve !!
La suite , je la raconte dans l'article que , toute fière , j'avais parvenir à la fameuse  revue à la fin de notre traversée de l'Atlantique .( voir fin du chapitre )
Viendrons ensuite en juillet 2004 ; la remontée vers Trinidad et les Grenadines , la déclaration de l'hépatite A gracieusement offerte par les soins d'unrestaurant de Kourou.
C'est au cours de ce séjour en Guyane , qu'Adrien me faisait part de son projet de racheter un voilier plus grand et , rajoute-t-il , " pourquoi ne pas te joindre à nous ?".
Nous nous trouvions dans la tiédeur des Marais de CAW. Le cerveau en ébullition; je passais la soirée à me demander ce qu'il m'arrivait et quelle épopée se profilait derrière cette proposition

20.000 rêves surgissaient dans la cocotte- minute qui , ce soir-là a bien failli exploser.
Je connaissais leur projet de navigation et il n'avait plus aucun rapport avec le projet initialde "tour de la Méditerrannée".
Nous étions d'accord sur le type de bateau que nous voulions choisir : un OVNI de 12 ou 13m .
Et c'est ce que nous avons trouvé l'année suivante dans les Antilles au cours du moi de Mai 2005: un OVNI 41 en parfait état ( la suite nous prouvera que non !)et l'achat s"est concrétisé très ( trop dira Adrien !)rapidement .
NANOK est devenu APSARA. Chargement , déchargement , rapatriement d'ATAHUALPA sur la France .Je suivrai tout ce remue-ménage depuis la Haute-Savoie tranquillement occupée par les tâches quotidiennes et autres heurs et malheurs de la vie au jour le jour .
Il me faudra le temps d'un enfantement pour enfin voir APSARA en février 2006.
Entre temps Michèle et Adrien l'avait tanké à Trinidad durant la période cyclonique et l'avaient rejoint en octobre 2005 sur le chantier Pick à Chaguaramas .
Les dieux s'étaient-ils fâchés, ou la superstition du mauvais sort jeté au changement de nom s'avérait-elle juste ?Toujours est-il que le moteur refusa obstinément de démarrer !!!.
3 démarreurs , une pompe à injection , de grandes angoisses et 2 mois plus tard celui-ci daignait enfin se remettre au travail.
Fin du 1er chapitre
Article parvenue à Voiles et Voiliers en Mars 2002:
Petit courrier pour grand remerciements:
Il en est de rêves comme des petites recette de la vie , on peut les accommoder à n'importe quelle sauce pourvu qu'on ait le tour de main . Le mien mijotait dans sa casserole depuis si longtemps que j'a trouvé tout naturel , lorsque je découvris l'article dans VOILES et VOILIERS en mars 2002, d'un marin qui peut enfin réalisé son rêve , faire le tour de la Méditerrannée , de lui écrire  puisque ce rêve était aussi le mien .
1ere bobine du film :
Seule différence probante , la dimension de mon rêve était largement proportionnelle aux progrès à réaliser.
Nonobstant cet obstacle , et forte de mon innocence , je pondais une de ces lettres dont on ne sait si 1) elle parviendrait à son destinataire
2) elle serait reçue puis classée verticale au panier ou classée sans suite ou réduite ne bandelette par le destructeur de papier
3)elle serait lue comme un doux délire auquel il ne faut pas répondre , on sait jamais ça pourrait être contagieux, comme un exercice littéraire propre à méditer ou tout simplement comme la question d’une innocente marin(e) d’eau douce sur le lac Léman à un vieux( ?) loup de mer barbu et vêtue d’une vareuse délavée.

Il me fallut quelque temps pour connaître la réponse simplement par le fait que le tour de Méditerranée n’était pas réalisé. Or donc, six mois plus tard , qu’elle ne fut pas ma surprise , par un matin grisaillou et pluvieux de septembre de recevoir une lettre de 5 pages où tout le détail de mon rêve prenait forme : l’itinéraire,les escales,le bateau jusqu’au WC marin ,qui, comme chaque navigateur le sait, a une tendance fâcheuse à modifier son mode d’emploi à chaque usage . Maîtriser son fonctionnement c’était assurément gagner ses galons d’hauturière ; La lettre se terminant par une invite à débattre de tous ces sujets devant boisson , je ne manquais pas d’y répondre, ayant pour le coup une longueur d’avance sur la dalle en pente.   

 

2eme bobine du film : et 2eme raison de vous remercier

Adrien ( on l’appellera comme ça pour les besoins de la cause)prêt à rééditer son errance et plus motivé par la navigation que par « Amour , gloire et beauté » à la télé décida tout à trac de mettre les bouts , de plier les gaules, …. et de vendre son bateau …… par la biais d’une petite annonce dans VOILES ET VOILIERS.

Quel furieux hasard fit que Michèle( on l’appellera comme ça pour les besoins de la cause) attirée par le bateau , repartit avec le bateau et le capitaine, on pourrait presque vous l’attribuer. En tout cas n’y voyez aucun parallèle avec « Amour , gloire et beauté » !! Et les voilà partis vers de nouvelles aventures .

 3eme bobine du film et suite sans fin de l’histoire :

 

 

On pourrait penser que la mémoire des loups de mer  devient défaillante en même temps que salée. Que non point ! Michèle et Adrien ne m’avait pas oubliée. D’Argelès d’où ils sont partis avec ATAHUALPA jusqu’au Cap Vert où ils m’attendront, je saurais tout de leur périple : du safran qui casse, jusqu’au chant des baleines , de l’attente à Gibraltar jusqu’à l’arrivée triomphale à Graciosa.

Certes , depuis le temps , j’avais quelque peu progressé dans le maniement des voiles( merci Olivier, Bérénice et Mike)mais ce qu’il m’arrivait par mail fin novembre dépassait l’entendement : je partais les rejoindre pour la TRAVERSEE. Je passerais sur les  détails : comment se faire remplacer par les collègues au pied levé( pour un prof de gym c’est peu commun !), comment se rendre en 24h à Mindelo quand les compagnies aériennes ont décidé la trêve des confiseurs. Ce qu’il advint après, pendant la TRAVERSEE appartient à mon jardin secret tant j’ai vécu ces 16 jours ( eh oui , 16 petits  jours pour un dériveur alu de 9m,6 !)comme un moment ininterrompu de bonheur et d’émerveillement .

 

 

A l’heure je vous parle, 12 juillet 2004, la route se poursuit vers Trinidad et les Grenadinoù es, toujours avec Adrien et Michèle, toujours sur ATAHUALPA. Et pour l’avenir….prometteur…il ne manquera plus que le quatrième pour taper la belote !!

 Merci Adrien et  Michèle

 

 

Claire Brondex   Publier 74500  

Publié dans micladapsara

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